Les provinces du Batha et du Logone Occidental ont lancé le coup d’envoi de la septième édition du festival Dary en étalant leurs richesses culturelles, artistiques, culinaires ainsi que leurs danses traditionnelles. Cet événement, qui attire chaque année des visiteurs de tout le pays ainsi que des touristes, a pour objectif de promouvoir la diversité culturelle et de renforcer les liens entre les communautés de 23 provinces du Tchad.

Depuis le matin du 22 décembre 2025, les visiteurs ont pu apprécier une gamme impressionnante d’expressions artistiques, allant expositions artisanales, culinaires aux danses traditionnelles. Des groupes de danseurs, vêtus selon leurs traditions, ont enchanté le public avec des performances vibrantes dans l’esplanade de la place de la nation. Les deux provinces ont présenté  leurs danses parmi lesquelles certaines sont des rites ancestraux célébrant les récoltes, tandis que d’autres racontent des légendes locales.

La Province du Batha, est une province d’élevage, d’agriculture, de pêche, de cueillette, d’artisanat mais aussi une terre d’hospitalité et de cohabitation pacifique. Le Batha a présenté plusieurs objets dans son stand au village Dary notamment du mil, du sorgho, du sésame, du poisson fumé, la graisse d’huile de vache (zibdé) et des paniers traditionnels fabriqués à base de feuilles de daumier. La Province du Batha a présenté une danse qui est le Koukouma.L’événement a également mis en avant la richesse culinaire de cette province comme le poisson fumé (houd yabiss) dont la préparation de la sauce est mélangée avec les légumes mouloukhié.

Dans le stand du Logone occidental, l’artisan au stand de cette province a déclaré que leur localité dispose d’innombrables richesses artistiques, culturelles et culinaires. Côté art, il a cité, le « karé », une sorte de banco fabriqué à base de feuilles du rônier qui à usage multiple qui sert de séchoir pour les ustensiles ou encore pour cueillir du coton dessus. À côté du banco, figure une calebasse traditionnelle appelée «Ngo», dont,il y a deux types, l’un de couleur blanche pour servir de l’eau potable ou préparer la boule et l’autre rouge Pour servir la boisson traditionnelle alcoolisée, le (bili-bili) a affirmé l’artisan. Dans la province du Logone occidental, les habitants ont développé la maroquinerie. «Nous transformons localement la peau des chèvres, moutons, serpents en des chaussures, ceintures, sacs, etc. », a indiqué l’artisan chargé de stand.

Dans le stand de cuisine du Logone occidental. il y a de l’huile végétale fabriquée à base de graine d’arachide appelée «Oubou» en langue gambaye. Il a ensuite présenté l’arachide grillée, le «mandawa » et le poids de terre, « boulna ». Il a également expliqué les produits de composition de la sauce longue qui est la sauce préférée des logonais. Un accent particulier a été mis sur le bōlōlō, un tubercule traditionnellement utilisé pour traiter la varicelle et la variole. Le tout accompagné de danses locales vibrantes d’énergie dont au menu trois danses riches en cadence et chorégraphie (Lang, Mbaou, Baoundaï et Ndala).

Noël Adoum

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