À la veille de la fête du ramadan, les couturiers appelés communément «tailleurs » sont très sollicités par les fidèles musulmans. Les uns sont sous pression des clients et les autres se plaignent de la coupure intempestive d’électricité. L’équipe de Flashtchad s’est rendue sur le lieu.
A moins de 48h de la fête du ramadan, il suffit juste de sillonner la ville pour se rendre compte des allers et retours des femmes, hommes et enfants dans le but de trouver un bon couturier afin de paraître plus beau le jour de la fête. Dans les ateliers de couture l’ambiance se fait remarquer par l’abondance de clientèle. Du marché de Dembé, en passant par le marché à mil, grand marché, marché de Diguel ainsi que dans des quartiers, les ateliers de couture sont saturés par des habits.
Brahim Mahamat Oumar licencié en géographie, couturier au quartier Amriguébé affirme que dans son atelier le prix reste toujours le même mais sauf le travail est devenu énorme. Brahim coud les habits selon la valeur du tissu parmi lesquels figure le tissu Gezner qu’il coud à 10.000 Fr, Shampo à 7500 fr, tissu simple ordinaire à 3500 fr et d’autres modèles comme contre veste à 15.000 fr. Le couturier affirme avoir reçu plus de 300 tissus en une semaine de différentes couleurs et qualités à coudre. «Nous travaillons 24h/24 pour finir les habits des clients avant la fête. Nous avons juste le temps pour la prière et la rupture du jeûne pour ensuite se mettre à travailler jusqu’à l’aube», dit-il. Selon lui, «les difficultés que nous rencontrons sont liées à la coupure d’électricité, ce qui rend le travail difficile», dit-il.
Cependant, nombreux sont les clients qui se plaignent de faux rendez-vous inexplicables de certains couturiers comme c’est le cas de Daoud Seid, client dans un atelier de couture au grand marché «Je suis victime de faux rendez-vous, j’ai apporté des tissus pour mes deux enfants et moi-même au début du mois de ramadan, à chaque fois je partais vérifier l’avancement de ma commande, il me répète le même refrain de revenir le lendemain. Et je vous assure qu’il n’a pas cousu mes tissus jusqu’à maintenant. Je n’ai pas le choix que de me rendre au marché pour payer des habits prêts à porter pour mes enfants».
Rappelons certains clients et couturiers en viennent aux mains à la veille de la fête du ramadan à cause de faux rendez-vous.
Noël Adoum