Le village de Tersefe, situé à 55 km de la ville d’Angoura, et 75 km de Ndjamena Bilala, dans le canton de Kouka Aouné, province du Hadjer Lamis, est confronté à une situation préoccupante notamment son centre de santé. Mis sur pied en 2014, ce centre public, censé être un pilier pour la santé des habitants, est aujourd’hui au bord de l’effondrement et du gouffre. Reportage.

Le centre de santé de Tersefe n’est que l’ombre de lui-même et abandonné à son triste sort par les responsables de cette province. Ce centre qui devrait offrir des services médicaux essentiels à la population, se présente désormais comme un bâtiment vétuste, avec des murs fissurés, des équipements obsolètes et un manque cruel de personnel médical. Les patients se retrouvent souvent dans l’incapacité d’accéder à des soins de qualité, ce qui met en péril leur santé. Le Responsable du Centre de Santé (RCS) de Tersefe depuis 2021, Zakaria Abakar tire la sonnette d’alarme sur les conditions alarmantes dans lesquelles il travaille dans ce centre menaçant de s’effondrer à tout moment. «le centre souffre d’un manque criard d’infrastructures et de personnel. Il n’y a pas d’eau, il manque des agents, notamment des sages-femmes, et les installations sont dans un état déplorable. Nous n’avons même pas de portes ni de salle d’accouchement», s’inquiète le Responsable.

M. Zakaria Abakar renchérit que les conditions de stockage des médicaments sont également préoccupantes. «Actuellement exposés aux intempéries, ces derniers sont vulnérables aux effets néfastes du soleil et de la pluie, surtout pendant la saison des pluies», a-t-il déclaré, ajoutant, «J’ai peur d’entrer dans le centre pendant cette période, car je ne sais pas à quelle heure ce bâtiment va s’effondrer»

Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontés les centres de santé dans les zones rurales du Tchad. Les habitants de Tersefe méritent un accès adéquat aux soins de santé, mais abandonnés par leurs cadres, le centre risque de devenir inutilisable qui risque de laisser la communauté sans ressources médicales.

Idriss Mamadou Brahim, Du village de Tersefe pour le Flashtchad

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