Au lendemain d’un conflit opposant l’Iran et l’Israël, les deux camps revendiquent la victoire. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que son pays avait remporté une victoire historique dont les effets ne s’atténueront pas pendant de longues générations, par contre le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei a salué la victoire de son pays sur Israël après le cessez-le-feu qui a été négocié par les États-Unis pour mettre fin au conflit de 12 jours. Reportage.

Lors de sa prise de parole mardi, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré qu’Israël avait éliminé, «deux menaces existentielles : la menace de destruction par l’arme atomique et la menace de destruction par 20 000 missiles balistiques que l’Iran s’apprêtait à fabriquer». «Israël aurait été confronté à la destruction dans un avenir proche si nous n’avions pas agi dès maintenant», a-t-il affirmé. Il relève que, «le président américain est passé à l’acte d’une manière inédite pour son rôle dans la défense d’Israël et dans l’élimination de la menace nucléaire iranienne», saluant les forces américaines qui ont détruit le site d’enrichissement souterrain de Fordo.

Par contre le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré dans un communiqué écrit publié par l’agence de presse officielle Irna, «Je tiens à féliciter la grande nation iranienne: tout d’abord pour sa victoire sur le régime sioniste» ajoutant que, «les États-Unis n’avaient rien gagné de la guerre de douze jours entre l’Iran et Israël et même reçu une gifle cinglante». Il pointe du doigt les États-Unis, affirmant, qu’ «ils sont intervenus directement dans la guerre, convaincus que leur refus de s’engager conduirait à la destruction totale du régime sioniste». Pour lui, «ils n’ont rien gagné de cette guerre», a jugé Ali Khamenei à propos de Washington, ajoutant que, «la République islamique l’a emporté, et en représailles, a infligé une gifle cinglante au visage de l’Amérique».

L’Ayatollah Ali Khameneï a également menacé de frapper des bases américaines au Moyen-Orient si l’Iran était de nouveau attaqué par les États-Unis. «La République islamique a accès à d’importantes bases américaines dans la région et peut agir contre elles dès qu’elle le juge nécessaire», a-t-il martelé, poursuivant que «Cela peut se reproduire à l’avenir: si une attaque survient, le coût pour l’ennemi et l’agresseur sera assurément élevé.»

Le guide a souligné que son pays ne se rendrait jamais aux États-Unis, «le président américain a indiqué dans l’une de ses déclarations que l’Iran devait se rendre. Se rendre! Il ne s’agit plus d’enrichissement ou d’industrie nucléaire, mais bien de la reddition de l’Iran», a laissé entendre  l’Ayatollah Ali Khamenei dans un discours télévisé.

Noël Adoum

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