
Après 45 jours de détention dont 4 jours de grève de faim du président du parti Les Transformateurs Dr Assyongar Succès Masra. La Direction de sa formation politique a fait une communication sur son état de santé et des actions futures à mener. Reportage.
En plein soleil de midi, des femmes âgées presque tous nues ont exprimé leur ras-le-bol au siège du parti Les Transformateurs pour demander la libération de leur leader Dr Succès Masra qui observe une grève de faim pour dénoncer pour lesquelles traversent le peuple tchadien, selon ses propres mots dans sa lettre adressé au peuple.
Le Secrétaire Général du Parti Les Transformateurs, Dr Tog-Yeum Nagorngar alerte sur l’état de santé de Masra, déclarant que «le Président porte mal. Comme vous pouvez l’imaginer, lorsqu’un homme ne mange, ne boit et ne prend pas ses médicaments pendant 4 jours, il ne peut être en bonne santé. Physiquement, il est fatigué, mais il reste très alerte, très conscient et déterminé à mener cette lutte jusqu’à son terme», dit-il. Pour lui, même le médecin personnel de Succès Masra n’a pas l’autorisation de lui rendre visite malgré sa situation sanitaire précaire à cause de cette grève. «Nous voulons prendre le peuple tchadien et les partenaires de notre pays à témoin qui seront tenus pour responsables de tout ce qui adviendra», ont lancé les Transformateurs.
Le Vice-président du Parti Les Transformateurs Dr Sitack Yombatina estime que son médecin personnel n’a pas besoin d’une autorisation écrite pour aller le voir, cela relève de l’humanitaire. Il appelle à la rectification des mesures prises, car «nous ne sommes pas dans une monarchie, dans une dynastie, dans un État néant, nous ne sommes pas dans une République bannière car il y a le minimum qui est fondamentale en matière judiciaire c’est la présomption d’innocence». Il en appelle les autorités à la sagesse et à la raison. Il poursuit, Les Transformateurs attendent la confrontation du juge d’instruction pour qu’ils sachent exactement la vérité afin que le monde entier soit informé de cette histoire. «Une détention qui dure plus de 40 jours n’est pas une détention mais une provocation».
Les responsables du parti Les Transformateurs interpellent les défenseurs des Droits de l’Homme à agir par rapport à ce qui se passe au Tchad. Dénonçant la restriction de la liberté, Dr Sitack souligne, qu’ «aujourd’hui même aller et revenir c’est un problème. On vous humilie car on met le cachet sur le passeport des gens et on les ramène au pays».
Noël Adoum