Le coordonnateur de Core Tchad Baniara Yoyana, a animé un point de presse, sous le slogan «Stop Apartheid au Tchad» ce samedi, 10 août au quartier Moursal dans le 6e arrondissement de la capitale tchadienne. Une communication relative au manifeste contre les contre les textes législatifs et le découpage administratif.

Suite à l’interdiction de l’atelier de validation du manifeste contre les lois consacrant l’injustice et l’inégalité au Tchad, par le ministère de la sécurité publique, les Forces vives de la nation incluant plusieurs organisations rappellent que leur engagement commun est pour un Tchad juste, équitable, prospère et démocratique.

Pour eux, les lois adoptées par le Conseil National de Transition (CNT) le 29 juillet 2024 et l’ordonnance portant restructuration des unités administratives prise opportunément quelques jours plutôt sont injustes, inégalitaires et mettent «en péril non seulement notre unité nationale mais aussi les fondements mêmes de notre démocratie et fragilisent les bases de la politique de décentralisation».

Le Manifeste exprime l’opposition déterminée des forces vives de nation contre ces textes législatifs qui menacent de compromettre la cohésion sociale et le développement harmonieux. «La voix du peuple est puissante. Lorsqu’elle s’élève contre l’injustice, elle peut provoquer des changements significatifs. Nous ne devons jamais sous-estimer la force de la mobilisation citoyenne. Car le peuple tchadien ne restera pas silencieux face à l’injustice». Ils relèvent que la volonté manifeste de concentrer le pouvoir et de privilégier certaines régions au détriment d’autres est non seulement injuste, mais également dangereuse pour la cohésion nationale et le progrès économique et social du Tchad.

Ils estiment que les conséquences de l’application de ces textes seraient désastreuses. Car Elles compromettraient la légitimité du parlement, entraîneraient des décisions non représentatives et impopulaires, augmenteraient les tensions sociales et politiques, fausseraient les bases de la politique de décentralisation et aggraveraient les inégalités régionales. «Nous devons travailler ensemble pour abolir ces textes discriminatoires et établir une gouvernance basée sur l’équité, la justice et l’égalité pour tous», disent-ils.

Notons que les forces vivent de la nation incluent plusieurs organisations notamment les activistes et leaders d’opinions indépendants, les associations, collectifs et organisations de la société civile des différentes provinces du pays, les associations des droits de l’homme, les syndicats, les corps professionnels, la plateforme de la diaspora tchadienne, ainsi que des personnalités indépendantes.

Noël Adoum

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