Le Mouvement Le Pacte des Bâtisseurs composé de la diaspora tchadienne en Europe a organisé un meeting ce 30 novembre 2024 sous le slogan, « la lutte continue » à la place de la République à Paris. Reportage.
Cette grande manifestation a vu la présence de la diaspora tchadienne et africaine avec plusieurs couleurs flottantes dont celle du Tchad. Le coordinateur du Mouvement le Pacte des Bâtisseurs Abdelkerim Yacoub Koundougoumi relève que cette jeunesse dans la diaspora continue encore à espérer que les choses puissent changer.
Suite à la décision du gouvernement d’avoir mis fin à la coopération militaire entre le Tchad et la France, le coordinateur souligne qu’aujourd’hui, le gouvernement français, le peuple français qui après avoir libéré leur territoire avec l’aide du monde entier et particulièrement du peuple africain et tchadien, après avoir reçu à reconstruire leur pays avec l’aide de tous ces peuples et réussi à libérer leur peuple sous le joug des nazis, des tchadiens sont morts dans les villes françaises, ils ont combattu les nazis pour libérer la France. Ils ont versé leur sang et ont payé le prix le plus cher parce que c’est un peuple solidaire.
Selon le mouvement, « la France est devenue la principale cause de notre problème, elle est la principale raison de l’échec de la lutte de plusieurs générations tchadiennes à pouvoir se libérer ». M. Koundougoumi n’a pas manqué de pointer du doigt les dirigeants français parmi lesquels De Gaule jusqu’au Macron, qui selon lui, sont les principaux responsables de la situation actuelle du Tchad parce qu’ils ont tout fait pour s’ingérer dans ses affaires intérieures, pour que les peuples ne puissent pas choisir des dirigeants dignes qui défendront les intérêts du peuple, « ils ont tout fait pour avoir des bases militaires et l’armée française chez-nous », a-t-il lancé.
Le Pacte des Bâtisseurs estime que cette coopération militaire entre le Tchad et la France s’est transformée à un dil au pacte, à un parapluie de protection des dictatures les plus implacables qui ont mis le peuple tchadien en guerre. « Cette coopération a permis à des soldats français, des avions français de tirer, d’assassiner, d’écraser des résistants et citoyens tchadiens qui se sont levés, qui ont refusé la dictature, de vivre dans la misère de prendre le chemin de la résistance armée et d’aller défendre leurs droits parce qu’il n’y avait pas d’autre choix », a laissé entre le mouvement.
Noël Adoum