L’Union des Journalistes Tchadiens (UJT), en partenariat avec la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) organise, du 19 au 20 juillet 2024, un atelier de formation en faveur des acteurs des médias placé sur le thème, « les syndicats des journalistes et droits de travail.». L’atelier a été lancé officiellement ce matin à la Maison de Médias du Tchad.
Le thème de cet atelier aborde des aspects cruciaux du métier journalistique, notamment la liberté syndicale, le contrat de travail, les différends liés au travail, les conventions. collectives des journalistes et les conditions de travail des journalistes, la sécurité physique et sociale des journalistes, le numérique et l’emploi des journalistes, a souligné le président de l’UJT Abbas Mahamoud Tahir. Selon lui, «les conditions de travail des journalistes sont souvent précaires et dangereuses. Nous sommes exposés à des risques physiques, psychologiques et même légaux dans l’exercice de notre métier il est donc crucial de discuter et de trouver des solutions». Il a évoqué la transformation numérique qui entraîne la précarisation de l’emploi pour de nombreux journalistes qui travaillent avec plusieurs médias, et qui doivent souvent jongler avec l’incertitude financière, l’absence de contrats stables et la concurrence intense.
La représentante de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) du bureau Afrique Mme Fatma Ndjiaye relève que les journalistes doivent se réunir et avoir un système syndical pouvant les protéger et garantir la sécurité physique et financière. Elle a évoqué les formations aux journalistes et a mis un accent sur les salaires des journalistes et la place de la femme dans le métier.
Le ministre des communications de l’économie numérique et de la digitalisation, Boukar Michel quant à lui, a souligné les problèmes que rencontrent l’administration des médias dans la mise en application de la législation du travail et de la sécurité sociale. Il affirme, ces difficultés dans leur structuration, fonctionnement et organisation impactent négativement les performances des travailleurs des médias. «Les employeurs peinent à assumer correctement leurs responsabilités», dit-il. Il a évoqué les défis majeurs tels que la promotion et l’application de conditions de travail décentes, le respect des principes et droits fondamentaux au travail et la gestion des conflits de travail liés aux crises socioéconomiques pour préserver la paix sociale. Car «l’ennemi des journalistes, c’est l’information. Vous allez bien donner l’information à la source vérifiée, et quelquefois vous perdez votre emploi juste pour avoir dut la vérité», a-t-il laissé entendre.
Noël Adoum