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Initialement prévu comme un meeting de soutien aux autorités tchadiennes pour leur rupture avec l’accord militaire avec la France, le rassemblement a pris une ampleur inédite à N’Djamena. Dès les premières heures de la matinée, des milliers de jeunes, venus de divers quartiers et lycées, ont investi les rues, arborant le drapeau tchadien et scandant le slogan « Tchad Hourra, France Barra » (Tchad libre, France dégage).

Partis du stade de N’Djari dans le 8e arrondissement de N’Djamena, les manifestants se sont rapidement organisés en une parade massive et colorée. À pied, à moto ou en voiture, ils ont parcouru la ville dans une ambiance à la fois festive et revendicative. Vers midi, la foule a convergé vers la base militaire française d’Adji Kosseï, principal point de rassemblement, où ils ont exigé le départ immédiat des troupes françaises.

Certains manifestants se sont ensuite dirigés vers l’ambassade de France, située à une cinquantaine de mètres de là. Cependant, la police tchadienne est intervenue pour disperser la foule, évitant un potentiel débordement.

L’analyste politique et doctorant en droit public, Brahim Tahir Brahim, observant la situation, déclare, « Cette mobilisation est un signal fort adressé aux autorités françaises… Elle traduit une colère populaire contre une présence militaire jugée anachronique. Si rien n’est fait, la situation pourrait s’envenimer. Il serait plus sage pour la France de reconsidérer sa stratégie afin d’éviter un départ humiliant », a expliqué l’analyste.

Pour sa part, le manifestant Nguetobaye Samuel affirme, « nous ne voulons plus d’une armée néocoloniale sur notre sol. Que la France comprenne cela. Tchad Houra, France barra », a-t-il déclaré.

L’ambiance dans la capitale était électrique, marquée par une détermination visible.

Abdermane Moussa Amadaye

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