
Le Secrétaire d’État aux Finances, du Budget, de l’Economie, du Plan et de la Cooperation Internationale Ali Djadda Kampard a officiellement lancé la deuxième phase du Projet d’Appui au Parlement et aux Processus Électoraux (PAPPE) ce lundi 12 Mai 2025, à l’hôtel Radisson Blu.
La cérémonie a vu la présence de plusieurs personnalités notamment les partenaires et les présidents des grandes institutions. Le projet, financé à hauteur de 8,5 millions d’euros dont plus de 5,5 milliards de FCFA par l’Union européenne et mis en œuvre par le Centre Européen d’Appui Électoral (ECES), s’étendra sur une période de 24 mois.
La première phase du programme, entièrement consacrée à la Commission Nationale des Droits de l’Homme du Tchad, a permis de poser des jalons importants. En renforçant ses capacités, en lui fournissant les moyens d’agir sur le terrain, en structurant ses outils de communication et de suivi. Mais la deuxième phase entend accompagner, pendant au moins 24 mois, l’ensemble des institutions et organisations qui sont au cœur de la vie démocratique tchadienne. Il s’agit notamment du Conseil constitutionnel, le Parlement, la Cour suprême, la Haute Autorité des Médias et de l’Audiovisuel, l’Agence Nationale de Gestion des Elections, la Commission Nationale des Droits de l’Homme, les autorités traditionnelles et religieuses, et naturellement les organisations de la société civile.
Le vice-président de l’ECES, Jose Manuel Pinto Teixeira, a relevé que cette phase constitue «un tournant important», qui pour lui, est un changement de cap qui va au-delà d’un simple élargissement d’activités du projet. Car, «le PAPPE en plus de fournir des appuis ponctuels, vise aussi un changement structurel, un renforcement des capacités, une transformation durable des pratiques», a-t-il laissé entendre.
L’ambassadeur de l’Union Européenne au Tchad, Przemyslaw Bobak, quant à lui a souligné que, ce projet s’inscrit dans la continuité de leur engagement aux côtés du Tchad pour renforcer les institutions, promouvoir une gouvernance plus inclusive, et soutenir des processus électoraux crédibles, transparents et pacifiques. Il entend notamment accompagner le renforcement structurel de l’Assemblée nationale, au service d’une gouvernance plus efficace et plus proche des citoyens. Car «La démocratie loin d’être une fin en soi est un levier essentiel de stabilité et de développement durable», a-t-il déclaré.
Le Secrétaire d’État aux Finances et au Budget, représentant le Ministre de tutelle, Ali Djadda Kampard a affirmé que l’un des défis majeurs pour le Tchad aujourd’hui reste de doter ses nouvelles institutions des moyens nécessaires à l’accomplissement de leurs missions, exprimant le souhait de voir se multiplier les initiatives visant à renforcer les capacités techniques et opérationnelles des grandes institutions nationales.
Noël Adoum