Dans le cadre de lancement du programme du festival Taporndal édition 2024, placé sous le thème, « mémoires et transgression », l’association socio-culturelle Théâtre Elan a organisé une conférence de presse ce 28 septembre dans la rue 5648 à Chagoua dans le 7ème arrondissement de la capitale tchadienne. Reportage.
Commencée avec un léger retard, la conférence a vu la présence de plusieurs membres de l’association, des partenaires techniques venant d’ailleurs ainsi que des journalistes de différents organes de presse.
L’initiateur de ce festival, le Directeur artistique de la compagnie Théâtre Elan, Madjitoubangar Bonaventure a lancé les activités du festival Taporndal (autour du feu) en langue Gor qui veut dire le théâtre sur l’arbre à palabres ou journée de convivialité initié par la compagnie Théâtre Elan se veut d’une saison de spectacles du répertoire du quartier chagoua de la rue 5648, et de projets participatifs permettant de découvrir dans la création, dans l’espace public et explorer de nouveaux rapports à l’art et aux artistes. Après avoir évolué ensemble dans plusieurs mouvements religieux et sociaux, et nettoyer leur secteur, les jeunes ont formé un cercle du vivre-ensemble et de débat dans l’agora sous l’arbre à palabre autour du feu afin de s’engager pour le bien être de leur quartier respectif, dit le Directeur artistique.
Pour Jessica, responsable de projet culturel de la coopération suisse, estime que le projet est intéressant dans le cadre de la communauté, car «rassembler les personnes du même personnage pour les ramener à aimer l’art, la culture et la promotion de leur communauté est bénéfique pour les jeunes du quartier», a-t-elle laissé entendre.
Damssou Maxime, formateur de théâtre venu du Burkina-Faso, souligne qu’au Tchad il n’y a pas une école de formation qui selon lui, « tout le monde connait le Tchad comme un pays de guerre, car il faut rêver autre chose de ce que nous avons toujours connu qui est la guerre». Il déclare qu’il est venu pour apporter sa pierre de contribution à cet événement qui se pointe à l’horizon.
Un autre participant relève que, «le théâtre ne va sauver personne en revanche il pourrait contribuer aux relations humaines, des enjeux de culture traditionnelle, locale et de communauté autochtone notamment l’expérimentation démocratique et économique».
A l’occasion de cette semaine culturelle, des enfants mais aussi des familles prendront part aux journées des convivialités à travers la résidence, la performance, les conférences débats, les expositions et projections dans les cours mais aussi dans les espaces publics de la rue 5.648 de Chagoua, dans la commune du 7ème arrondissement de la cité capitale.
Noël Adoum