La vente d’eau en sachet à Ndjamena interdite depuis 2010 en raison de ses normes de traitement médiocres et des préoccupations environnementales, refait surface dans la capitale tchadienne. Malgré les interdictions précédentes, ce commerce est devenu une activité lucrative pour les vendeurs ambulants qui rafraîchissent l’eau et la proposent à 50 FCFA le sachet. L’équipe de flastchad.com a fait le constat ce 29 mai 2024.
Parmi les vendeurs, Saleh Oumar, un jeune orphelin âgé de 18 ans, affirme que la vente de cette eau en période de canicule est lucrative au marché à mil communément appelé “souk khala”. «Ici, je vends entre 20 à 30 emballages d’eau de sachet par jour. Je fais un bénéfice de 10 à 15.000 FCFA», dit-il. Grâce aux revenus, le jeune orphelin souligne qu’il parvient «à subvenir aux besoins de ses deux petits frères et de sa mère», a-t-il laissé entendre. Une histoire similaire est rapportée par Carine Marina, une vendeuse de cette eau à Dembé. Elle affirme que cette activité lui permet de subvenir aux besoins de sa fille et d’elle-même. «En moyenne, je vends 10 emballages par. Je m’en sort pas mal pour le besoin de ma fille et de moi. Aujourd’hui, je suis indépendante», a-t-elle précisé au micro de Flash-Tchad.
Mahamat Moustapha Ahmat Ahidjo, infirmier dans une clinique de la place déconseille la consommation de cette eau en raison de sa qualité non conventionnelle. Il encourage plutôt les habitants à opter pour de l’eau purifiée et autorisée à la consommation par les autorités sanitaires. Il a relevé que l’eau non traitée est à l’origine de certains maladies comme la fièvre typhoïde.
Abderamane Moussa Amadaye