Par un arrêté en date du 18 juillet 2024 , le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Dr Tom Erdimi, a révisé les droits d’inscription dans ces institutions. Les citoyens réagissent. Reportage.
Le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de la Formation Professionnelle a fixé les droits universitaires avec une baisse significative des frais de scolarité. Selon l’arrêté fixant montants et conditions d’application des droits d’inscription, les frais de régime spécial en cycle Licence passe de 150 000f à 100 000f par an et cycle Master de 300 000 et 500 000f à 200 000f par an. Exceptionnellement les frais d’inscription en régime spécial de médecine pour cette année académique sont fixés à 500 000f au lieu d’un million présentement.
L’Union Nationale des Étudiants Tchadiens (UNET) par la voix de son président Mahamat Saleh Ahmat Ali, relève que cette initiative témoigne d’une volonté manifeste d’améliorer l’accès à l’éducation supérieure et de répondre aux défis financiers auxquels font face de nombreux étudiants dans le pays. En rendant l’enseignement supérieur plus accessible, le gouvernement ouvre la voie à une éducation de qualité pour tous, indépendamment de leur situation économique. L’UNET souligne que, «cette réduction des frais d’inscription constitue un pas significatif vers une éducation inclusive et équitable, permettant ainsi à un plus grand nombre d’étudiants de réaliser leurs aspirations académiques et professionnelles». Par ailleurs l’UNET plaide à la suppression de la restauration dont la quantité est insuffisante pour tous les étudiants et demande l’instauration de bourse.
Porte parole des médecins en instance d’intégration à la fonction publique, Dr Mahamat Brahim Dahab,se dit heureux de cette annonce de réduction des frais d’inscription à l’université, en particulier une réduction de 50% pour le régime spécial pour la faculté de médecine. Pour lui, le Ministre de l’Enseignement Supérieur Dr. Tom Erdimi a démontré sa rigueur de travail avec la suppression de l’élasticité de l’année académique. «Cette année, les étudiants en médecine partent en vacances, une chose que nos aînés n’ont pas connue. À notre époque, il n’y avait pas de vacances ; nous avons fait deux ans pour une seule année sans pause», a-t-il déclaré. Il ajoute, «il faut que cette réduction ne devienne pas une excuse pour permettre un afflux excessif d’étudiants inscrits par simple ambition».
Un étudiant à l’université de Ndjamena qui a requis l’anonymat estime que, «la réduction de frais de scolarité, c’est bien mais ça ne concerne que ceux qui sont en régime spécial. Nous qui sommes en régime normal voulons également la réduction de 50% de frais universitaires et le rétablissement de bourse»
Noël Adoum