À l’occasion de la Journée internationale pour mettre fin à l’impunité des crimes contre les journalistes, l’Union des Journalistes Tchadiens (UJT), par la voix de son président Abbas Mahamoud Tahir, a fait une déclaration ce 3 novembre 2024. L’UJT exhorte le gouvernement à protéger davantage les journalistes et demande une franche collaboration avec les forces de l’ordre pour les élections couplées prévues le 29 décembre prochain.
Dans sa déclaration le Président de l’UJT, Abbas Mahamoud Tahir a relevé que depuis l’institution de la journée internationale pour mettre fin à l’impunité des crimes contre les journalistes en 2014 par l’Assemblée générale des Nations unies, les journalistes sont trop souvent victimes de violences et d’intimidations. Selon l’UJT, plus de 350 journalistes ont perdu la vie depuis la création de cette journée, un bilan tragique qui souligne l’urgence de mesures concrètes.Au Tchad, M. Abbas Mahamoud Tahir a salué les avancées en matière de liberté de la presse, déclarant que l’UJT « tient à exprimer sa satisfaction et son soulagement de constater qu’aucun journaliste n’est actuellement emprisonné au Tchad ». Il a également souligné la nécessité d’aller plus loin pour protéger les journalistes. « Cette législation est indispensable pour consolider les acquis en matière de liberté de la presse et pour assurer une protection juridique claire contre les violences et les menaces que peuvent subir les journalistes », dit-il. Selon lui, « l’adoption de cette loi marquerait un pas décisif vers une presse plus forte et mieux protégée au Tchad ».
Dans le contexte sensible des élections législatives et locales à venir, l’UJT a souligné l’importance d’une collaboration franche entre les journalistes et les forces de défense et de sécurité (FDS) pour garantir une couverture médiatique sereine et respectueuse. Un dialogue et une formation conjointe ont été vivement recommandé par l’UJT pour renforcer la compréhension mutuelle, afin d’éviter les tensions et assurer la sécurité des professionnels de l’information.
Enfin, l’UJT a exhorté le gouvernement tchadien à prendre des mesures fermes pour éliminer la culture de l’impunité entourant les crimes contre les journalistes. Elle réclame que justice soit rendue pour chaque acte de violence commis à l’encontre des journalistes tchadiens, afin de permettre à ces derniers de contribuer librement à la refondation du pays.
Abderamane Moussa Amadaye