
Les membres du collectif des lauréats professionnels de l’éducation (CFEN, CAP-CEG, DIPES ET DIPET) en instance d’intégration à la fonction publique observent une grève de faim de 48 h, à commencer du mardi 22 au jeudi 24 avril 2025 à la bourse de travail. Les grévistes revendiquent leur intégration à la fonction publique. Reportage
Dans un acte de désespoir face à une situation professionnelle de plus en plus alarmante, le collectif des lauréats professionnels de diplômés sans emploi a décidé d’observer une grève de la faim pour exprimer son ras-le-bol. Arrivée sur place, l’on constate des engins à deux roues garés sur le lieu, des hommes et femmes avec des visages pâles, certains sont concentrés sur leurs téléphones, d’autres allongés sur leurs tapis. Ce collectif, qui a débuté aujourd’hui, vise à attirer l’attention des autorités et du grand public sur les difficultés rencontrées par les jeunes diplômés dans leur quête d’un emploi stable.
Depuis plusieurs mois, ces jeunes, issus de diverses filières de l’école normale supérieure, se heurtent à un marché du travail saturé et peu accueillant. Malgré des qualifications souvent solides et des stages effectués, ils se retrouvent confrontés à des offres d’emploi rares et à des processus de recrutement de plus en plus exigeants. «Nous avons investi beaucoup de temps et d’argent dans nos études, et aujourd’hui, nous nous sentons abandonnés» a déclaré l’un des lauréats en colère avec un pincement au cœur. Les diplômés en grève de la faim demandent une série de mesures concrètes pour améliorer leur situation. Parmi leurs revendications figurent l’intégration à la fonction publique.
Interrogé par la rédaction, le médecin Mahamat Oumar a exprimé des préoccupations quant aux risques pour la santé des grévistes. «Une grève de la faim peut avoir des conséquences graves sur la santé physique et mentale des participants. Il est vital que ces jeunes soient encadrés et que leurs revendications soient prises en compte rapidement», a-t-il averti.
Suite la grève de la faim, les diplômés sans emploi espèrent que leur action incitera les décideurs à agir pour améliorer la situation des jeunes sur le marché du travail. En attendant, ils resteront déterminés à faire entendre leur voix et à revendiquer leur droit à un avenir professionnel digne.
Notons que le collectif des lauréats professionnels de l’éducation a organisé deux seet-ing notamment devant le ministère de la fonction publique et l’Assemblée nationale du Tchad dont l’unique objectif est de réclamer leur intégration à la fonction publique. Les membres du collectif passent leur première à la bourse du travail.

Noël Adoum