La pluie qui s’est abattue ce matin, lundi 2 juin 2025 sur la capitale tchadienne, N’Djamena n’a duré que quelques heures. Mais il n’en fallait pas plus pour plonger la capitale dans le désordre et l’indignation. Dans les rues inondées, les habitants pataugent.

Caniveaux obstrués, voiries impraticables, quartiers enclavés, la première pluie de l’année vient rappeler à tous l’absence criante de politique urbaine sérieuse. Face à ce constat, deux voix se sont élevées avec force, celle de Max Kemkoye, homme politique, et celle de Steven Ngarhokarial, journaliste.

Dans une publication virulente, Max Kemkoye, président du parti UDP-GCAP, a fustigé l’inaction des autorités municipales. « Où sont ces maires d’arrondissements non élus mais désignés par le MPS, et qui n’ont de programmes socio-économiques que casser les maisons et déguerpir les gens ? », a-t-il lancé. « Qu’avez-vous comme plan de prévision, gestion et séquestration des eaux de pluies et de ruissellements ? », poursuit-il, avertissant que cette année, les 10 communes d’arrondissements risquent d’être envahies par les sinistrés.

De son côté, le journaliste Steven Ngarhokarial n’a pas mâché ses mots à l’endroit du maire de la ville. « Où est le maire bluffeur en costume ? », s’interroge-t-il avec ironie. « Ce maire populiste, plus doué pour les selfies que pour la gestion d’une ville, a rasé les commerces des pauvres à coups de bulldozer, pour faire joli devant les caméras. Et maintenant, à la première pluie, la ville est noyée. Aucun travail sérieux sur les canalisations, juste du blabla et des poses ridicules », a-t-il déclaré sur sa page Facebook.

Alors que la saison des pluies ne fait que commencer, l’état des lieux est alarmant. Ces deux voix, bien que venant d’horizons différents, convergent sur un point : la gestion urbaine à N’Djamena est inefficace, improvisée et dangereusement populiste.

Azibert Moussa

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