A travers un point de presse animé ce mercredi, 27 mars 2024 dans les locaux du parti Al Wassat, les 10 candidats disqualifiés pour l’élection presidentielle par le Conseil Constitutionnel exigent la reprise du processus électoral pour garantir un minimum de crédibilité et appellent les forces vives de la nation, de se mobiliser et faire usage de tous les moyens légaux pour sauver le pays de la dictature.

Ahmat Hassaballah Soubiane déclare, « le pouvoir de transition nous a écartés de la course à la magistrature, les uns après les autres sur des raisons fallacieuses ». Il dit avoir fait deux remarque dont la première qui saute à l’œil nu est que, «sur les 10 dossiers rejetés, 9 sont des candidats ressortissants des communautés vivant dans la zone centre du pays» et la deuxième fait apparaître, « 8 candidats sur 10,tous ressortissants de la zone méridionale, contre deux seulement des autres parties du pays».

Les candidats récalés à l’élection présidentielle relèvent, les clercs tueurs d’espoir des peuples qui gravitent au sommet de l’Etat ont reçu l’ordre de tout faire pour disqualifier les candidats qui gênent et baliser l’autoroute de la dynastie, qui sera consacrée, à coup sûr, dès le premier tour du scrutin. Ils soulignent,«qu’hier, le président du Parti Socialiste sans Frontière Yaya Dillo est exécuté sans sommation, aujourd’hui on disqualifie fallacieusement des candidats qui ont le plus d’atouts pour sortir le Tchad du bourbier. Demain, ce qui attend le Tchad sera indescriptible», disent-ils.

Ils lancent un appel à toutes les forces vives de la nation, de se mobiliser et faire usage de tous les moyens légaux pour sauver le pays de la dictature qui se dessine à l’horizon. Ils dénoncent, «la validation sans difficulté des candidatures des tenants de la transition, l’imposture du président du conseil constitutionnel, qui est un condamné de justice et récemment SGA du MPS, la composition non consensuelle de l’ANGE, sont des actes flagrants de transgression de lois et d’une navigation à vue».

Les 10 candidats exigent la reprise du processus électoral pour garantir un minimum de crédibilité et estiment que, «la machination orchestrée contre la moitié de candidats et bien d’autres irrégularités en cours ne sont pas de nature à favoriser un climat sociopolitique apaisé». Ils ajoutent, « nous faisons face à un mur dressé, car les clercs tueurs d’espoir des peuples ont conçu des lois scélérates qui dénient tout droit de recours aux citoyens lésés».

Selon eux, «que ceux qui s’obstinent à concevoir des arsenaux pour baliser l’autoroute de la dynastie sachent qu’il y aura toujours des tchadiens qui continueront à se battre chaque jour contre les injustices et les inégalités». Des actions de lutte seront initiées, pour empêcher l’instauration d’une nouvelle dictature par le billet d’un flagrant faux processus électoral. «Tous ensemble, nous savons que permettre au MPS de gagner un mandat de trop par la fraude électorale est un crime que le peuple tchadien ne mérite point de vivre», ont-ils conclu.

Noël Adoum

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