
Dans le cadre de la semaine de l’évaluation Glocal l’ONG pour la sensibilisation et la scolarisation des Jeunes Tchadiens (ASJT) a organisé un symposium national sur l’égalité des sexes et la justice sociale, ce mercredi, 04 juin 2025 dans les locaux du musée national.
La causerie débat a vu la présence des étudiants, des membres des organisations de la société civile et des experts. Deux thèmes ont été débattus, le premier thème intitulé «le rôle des organisations de la société civile dans la consolidation des droits de l’homme et la cohésion sociale», et le second porte sur, «le rôle des femmes dans le mécanisme de prise des décisions et la résolution des conflits». Le panel du premier thème est composé de quatre personnes parmi lesquels Laldjim Narcisse, Abderamane Koré, Benoudjoum Nekillamian Williams et un modérateur. Lançant le coup d’envoi, le président de l’ONG-AJST Ahmat Tanguir a souligné que ce symposium est une opportunité stratégique qui sert à partager des connaissances, valorisant des initiatives sociales qui produisent le vrai changement.
S’appuyant sur discours du François La Baule de 1990, Laldjim Narcisse a souligné l’arrivée de le démocratie en Afrique et particulièrement au Tchad avant d’expliquer le rôle et l’importance de la société civile qui selon lui, doit dénoncer les maux qui minent la société tchadienne. Il appelle les jeunes au vivre-ensemble afin d’accepter l’autre dans ses différences. Dans ses explications, le panelistes affirme, «certaines autorités pensent que la société civile a pris la place de l’opposition, car voilà pourquoi elle est mal vue», pourtant elle devrait œuvrer dans la paix, l’unité et le vivre-ensemble les filles et fils du Tchad.
Le deuxième paneliste, Benoudjoum Williams relève que la société civile est une composante déterminante qui a de l’impact sur le territoire national. «Aujourd’hui la société civile est divisée car elle est influencée par des hommes politiques», a-t-il déclaré tout en ajoutant une autre partisane à l’opposition qui ordonne et dénonce à travers des multiples communiqués à la puissance publique. «La société civile doit dénoncer les abus de pouvoir pour qu’il y ait la paix, la justice, l’égalité ou l’équité. Car au-delà de dénoncer elle doit aussi collaborer avec les autorités afin de transmettre les données réelles qui peuvent aider le pays pour son développement tout en contribuant au changement de mentalité, d’éduquer toute la société», a-t-il expliqué.
Le dernier paneliste Abderamane Koré suggère la décentralisation des organisations de la société civile dans des provinces. Il souligne que rôle de la société civile c’est d’être porte-parole pour les sans voix car plusieurs organisations de la société civile sont centralisées dans la cité capitale alors que des tonnes de problèmes se passent dans des provinces du Tchad. Pour lui, la société civile doit mener ses activités de sensibilisation sur la cohabitation pacifique et le règlement de conflit en dehors de la capitale tchadienne.
Le second thème a été animé par un autre panel qui a donné le rôle des femmes dans le mécanisme de prise de décisions et la résolution du conflit. Pour les panelistes, tout comme l’homme, les femmes sont capables de prendre de décision dans la société notamment avec le quotas des femmes qui accordent une place importante au centre du gouvernement de la 5e République. Pour eux, une femme est capable d’influencer sur le règlement du conflit tout en mettant l’accent sur l’égalité du genre.

Noël Adoum