Crédit photo: Flash-Tchad.com

A l’occasion de la Semaine Nationale de la Femme Tchadienne (SENAFET) édition 2024, l’ONG Voix de la Femme a organisé une conférence-débat sous le thème,«Femme et Politique, Enjeux, Défis et Perspectives» ce dimanche, 03 mars 2024 à la bibliothèque nationale.

Plusieurs femmes ont répondu présent à cette conférence-débat cet après-midi. Le panel est composé de la conseillère nationale Mme Amsissane Lamana qui a assuré la moderation, de l’ancienne ministre de l’aménagement du territoire Mme Amina Ehemir Torna et de la conseillère nationale Mme Mariam Djimet Ibet. Dans le cadre de la SENAFET, l’ONG Voix de la Femme visitera plusieurs provinces notamment la province du Guera, Salamat, Chari Baguirmi,Moyen Chari, Ouaddaï et celle du Mayo-Kebbi Ouest.

Le débat s’est débouché sur la question du leadership. Mme Amina Ehemir relève que les femmes sont plus de 50% mais ne sont pas nombreuses dans les postes nominatifs. Elle poursuit, le leadership c’est la capacité d’une personne à influencer les autres mais aussi d’éveiller et d’entretenir l’envie de créer, d’innover afin d’avancer. Citant les critères qui font une femme leader, elle déclare, «Il n’y a ni leadership masculin ni leadership feminin mais le leadership est unique et neutre», dit-elle.

Mme Ehemir a également cité les blocages du leadership à savoir, l’absence de motivation des femmes sur les postes de responsabilité, l’absence de définition claire et de vision de la carrière, le manque de confiance en soi, la peur de s’affirmer, de sortir de sa zone de confort etc.

La conseillère nationale Mariam Djimet Ibet souligne que la SENAFET, n’est pas faite pour chanter et danser mais pour réfléchir. Elle a rappellé que, de 1960 à 1982, aucune femme n’est devenu ministre. Sauf à l’époque de Hissein Habré où l’on compte une femme ministre.  Pour elle, la femme doit-être incontournable dans le règlement des conflits au Tchad tout en plaidant le quotas des femmes de 30%. Selon elle, certaines femmes n’arrivent pas à s’imposer juste par manque de confiance, la pauvreté et le manque de solidarité entre elles.

Noël Adoum

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