Les résultats du baccalauréat de juin 2024 ont révélé la décadence du système éducatif public tchadien. Le taux de réussite y est extrêmement bas, et aucun élève issu des écoles publiques ne figure parmi les 30 meilleurs bacheliers. A côté, les établissements scolaires religieux ont réalisé des performances remarquables. 5 d’entre eux ont affiché un taux de réussite de 100 %, dominant ainsi la liste des 30 premiers établissements avec des pourcentages élevés de succès au baccalauréat. M. Makaila Abdoulaye, pédagogue et psychologue, spécialisé sur la question d’apprentissage des enfants a élucidé cet écart de réussite au micro de Flash-Tchad et a apporté des pistes de solutions.

L’échec des écoles publiques soulève des questions sur les causes sous-jacentes, tandis que le succès des établissements religieux mérite également d’être exploré. Makaila Abdoulaye, pédagogue et psychologue, a expliqué au micro de Flash-Tchad les lacunes des établissements publics et la performance des écoles confessionnelles.

Selon Makaila Abdoulaye, les études scientifiques réalisée par Ndoye 2020 au Sénégal ont démontré que les écoles religieuses réussissent mieux grâce à un encadrement pédagogique strict, une discipline rigoureuse, et un engagement parental élevé. Il estime que les enseignants y sont mieux formés et rémunérés et les programmes scolaires sont plus exigeants. «Les écoles religieuses disposent de meilleures ressources financières, d’infrastructures adaptées, et bénéficient du soutien de communautés religieuses. Les élèves issus de milieux favorisés y trouvent un environnement propice à l’apprentissage, renforcé par l’implication des parents», dit-il.

Contrairement aux établissements confessionnels, ceux du public, le pédagogue indique qu’ils souffrent de sous-financement, de surpeuplement d’élèves, d’un manque d’enseignants qualifiés, et d’une faible implication des parents. A celà, M. Makaila Abdoulaye ajoute qu’il y a des grève répétitives qui freinent aussi le bon encadrement des élèves, ce qui justifient, dit-il, le mauvais résultat des élèves du public lors des examens nationaux.

Pour améliorer la performance des écoles publiques, le pédagogue estime qu’il est nécessaire que le gouvernement fasse des investissements ainsi que le recrutement et la formation continue des enseignants, la distribution de matériel pédagogique, et une meilleure gouvernance. Il ajoute aussi, que l’implication accrue des parents et des communautés locales est également essentielle pour la performance des élèves du public.

Abderamane Moussa Amadaye

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